Aujourd’hui comme hier, la côte d’ivoire demeure un gisement artistique naturel d'importance majeure, car d'un bout à l'autre de son territoire, il existe des milliers d’antiquités, une très riche collection d’objets d'artisanat, de masques, de bronzes, d’instruments de musique, de peintures, de sculptures, de poteries, de jeux, de mobilier traditionnel, de bijoux, de paysages extraordinaires…
Ce patrimoine culturel riche et diversifié émane des communautés ethnolinguistiques et ethnoculturelles c'est-à-dire des différents peuples qui, à travers des environnements hétérogènes et le temps qui passe, se sont succédé sur son sol et qui y ont élu domicile jusqu'à de nos jours.
La richesse et la valeur de ce patrimoine culturel sont de plus en plus reconnues aujourd’hui au plan mondial comme le témoigne fort bien l’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’UNESCO du Gbofè, musique des trompes traversières des Tagbana en 2008 et du Balafon Pentatonique Djéguélé des communautés Sénoufo du Nord du pays en janvier 2012 au titre du patrimoine immatériel.
Le patrimoine matériel n’est pas en reste. En effet, la Ville Historique de Grand-Bassam a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre 2012.
Ce patrimoine culturel, en tant qu’héritage légué par les générations antérieures, doit être sauvegardé, préservé, restauré et exploité.
Ce devoir des générations présentes vis-à-vis de celles à venir doit être considéré comme un impératif catégorique d’autant que le patrimoine culturel, nonobstant son apport indéniable à l’œuvre de construction de l’identité des peuples et à la construction des nations, fait inexorablement face à des menaces majeures (mondialisation, expansion des villes, explosion du tourisme de masse, développement des industries…) qui en compromettent l’existence.
Dans un tel contexte, la création de l’Office Ivoirien du Patrimoine Culturel dont le rôle consiste à gérer, à conserver, à valoriser, à protéger et à promouvoir les sites et biens culturels classés Patrimoine national et ceux inscrits sur les différentes Listes de l’UNESCO, apparaît comme un acte traduisant la ferme volonté de Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francophonie, Monsieur Maurice Kouakou BANDAMA d’éviter à son patrimoine culturel une disparition programmée et de s’engager dans une logique de développement durable.
Aussi, voudrais-je inviter et encourager chaque Ivoirien à emboiter le pas aux autorités ivoiriennes en s’appropriant le patrimoine culturel ivoirien, son patrimoine cultuel.
Aka Konin